Des amendes plus chères en cas de mauvaise utilisation d’une trottinette

Le ministre des Transports a présenté mercredi un nouveau plan visant à mieux réguler les trottinettes électriques, qui sont devenues omniprésentes dans les villes françaises. Le nombre de décès liés à des accidents de trottinettes a augmenté ces dernières années, tout comme les ventes et les locations occasionnelles de ces engins. En réponse à cette situation, le gouvernement a présenté un plan pour réguler l’usage des trottinettes sur les voies publiques, dans le prolongement de la loi LOM votée en 2019. Ce plan sera appliqué par décret dans les semaines à venir.

Le plan comprend plusieurs mesures pour renforcer la sécurité des utilisateurs de trottinettes et de ceux qui les entourent. L’âge minimum pour conduire une trottinette électrique est relevé de 12 à 14 ans, comme pour les scooters. Les amendes sont fortement augmentées, passant de 35 à 135 euros pour sanctionner la circulation à deux personnes sur un engin ou sur les voies interdites. Les trottinettes devront également être équipées de feux stop et de clignotants, bien que l’application de cette mesure reste à préciser.

Des nouvelles lois encadrent les trottinettes

Le ministère a également fait signer une « charte d’engagements » aux opérateurs de trottinettes en libre-service. Cette charte généralise des mesures déjà mises en place à Paris ou Lyon, comme le bridage de la vitesse dans les zones piétonnes, la vérification de l’âge des utilisateurs ou l’identification des trottinettes par une petite plaque. La charte ajoute une double béquille, pour éviter que les trottinettes ne chutent et jonchent le sol, ainsi qu’un objectif de cinq ans de durée de vie pour les engins et un recyclage de leurs batteries en France.

Cependant, l’immatriculation des trottinettes, qui pourrait permettre leur débridage, mais serait lourde à mettre en place, n’est pas envisagée pour le moment. Quant au port obligatoire du casque, l’option reste sur la table, selon le ministère.

Le ministre a également souligné qu’il avait « pas beaucoup de doutes sur l’issue » du référendum organisé par la mairie de Paris pour permettre aux Parisiens de voter « pour ou contre » les trottinettes en libre-service. Il a regretté que ce sujet soit binaire et a appelé à des règles pour l’usage des trottinettes plutôt qu’à une interdiction totale. La mairie de Paris et les opérateurs de trottinettes sont en désaccord sur la question de l’utilisation de ces engins dans la capitale française.

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